Découvrez le programme de la septième Journée des sciences « Sociétés en danger. Menaces, peurs, perceptions, savoirs, réactions, résiliences » qui aura lieu le 20 novembre 2020 de 10h à 16h (sous la forme d’un webinar à distance accessible sur réservation uniquement via l’adresse contact@fondation-sciences-sociales.org) en deux sessions, où les chercheurs présenteront leurs travaux dans une version française accessible à un large public.
Présentation du thème de la journée :
Sociétés en danger. Menaces, peurs, perceptions, savoirs, réactions, résiliences
Risques écologique, économique, politique et géopolitique : nos sociétés n’ont jamais été aussi convaincues de s’acheminer vers une série de catastrophes quasiment inévitables. Une discipline en plein essor, la collapsologie, étudie la perspective d’effondrement des sociétés. Il est vrai que des risques multiples menacent les aspects fondamentaux sur lesquels repose l’équilibre des sociétés modernes. Ces risques sont-ils exagérés par certains ou au contraire sous-estimés par le plus grand nombre ? Certains diront que le risque zéro n’existe pas et que l’avenir est incertain par définition. Pourtant certaines évolutions donnent aujourd’hui à cette notion un relief particulier. Même les actes les plus élémentaires, tels que se nourrir, sont maintenant entachés de la notion de risque, du fait des pesticides, insecticides, pollution des eaux et perturbateurs endocriniens. En retour, la peur et le sentiment de la menace conduisent à des comportements irrationnels ou violents.
Devant ces dangers, pourquoi cette difficulté à se mobiliser, à tous les niveaux de la société – Etats, villes, entreprises et individus ? N’est-ce pas le plus grand des paradoxes que le risque majeur, celui qui pèse sur l’écosystème terrestre soit le fruit de l’action humaine elle-même (d’où la notion d’anthropocène) ? Quelle paralysie empêche l’humanité de faire face aux risques ? S’agit-il de l’égoïsme des générations aux affaires ? D’un biais psychologique qui attache chaque individu exclusivement au court terme ? D’une tendance irrésistible à la procrastination qui empêche de se mobiliser pour l’avenir ? Ces risques sont-ils incalculables, et est-ce par incapacité de traiter des informations ambiguës que les individus sont incapables de les affronter ?
Ou bien la majorité des citoyens des pays de vieille tradition démocratique est-elle emportée par le scepticisme vis-à-vis de la connaissance scientifique qui démontre pourtant les évolutions néfastes déjà en cours ? Est-ce par aveuglement volontaire ? Par excès d’optimisme ? Par dénégation généralisée ?