Isabelle Bruno est maître de conférences en science politique à l’Université Lille 2, chercheuse au Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS, UMR 8026). Après avoir soutenu une thèse en 2006 sur le benchmarking comme technique de coordination intergouvernementale dans le cadre de l’Union européenne, elle a poursuivi ses travaux en sociologie de la quantification avec des collègues sociologues, économistes, historiens, statisticiens et plasticiens.
Cette séquence de recherche collective a débouché notamment sur la publication de plusieurs ouvrages traitant du benchmarking dans l’administration et les services publics (avec Emmanuel Didier, Benchmarking. L’État sous pression statistique, Paris, La Découverte/Zones, 2013), du militantisme par les chiffres statistiques (avec Emmanuel Didier et Julien Prévieux, dir., Statactivisme. Comment lutter avec des nombres, Paris, La Découverte/Zones, 2014) ou des sciences sociales de la quantification (with Florence Jany-Catrice and Béatrice Touchelay, eds, The Social Sciences of Quantification. From Politics of Large Numbers to Target-Driven Policies, London, Springer, 2016).
Depuis 2013, Isabelle Bruno a ouvert avec le sociologue Grégory Salle un nouveau chantier de recherche portant sur les processus de ségrégation socio-spatiale et sur le gouvernement du littoral. Dans cette perspective, elle réalise une sociologie comparée des luttes d’appropriation et des stratégies de patrimonialisation des plages dans la baie de San Francisco et la presqu’île de Saint-Tropez.