Après une croissance exceptionnellement forte au cours des cinquante dernières années, la démographie mondiale connaît aujourd`hui un rythme ralenti du fait de la fécondité déclinante des pays d’Europe et de certaines régions d’Asie de l’Est. Dans ces pays, faible fécondité rime avec vieillissement de la population. A l’inverse, en Asie du Sud et du Sud-Est, en Afrique et au Moyen-Orient, la fécondité reste élevée et la population jeune.
Ces évolutions sont lourdes de conséquences. A l’échelle d’un pays, la croissance économique dépend de la population en âge de travailler (si des emplois sont disponibles), mais aussi des ressources exploitables pour éduquer les nouvelles générations. Les relations entre générations dépendent de l’équilibre entre actifs et retraités. Mais au niveau mondial, la croissance de la population semble contraire à la soutenabilité de nos modes de production et à la préservation des ressources naturelles.
Est-ce d’ailleurs face à cette menace écologique que nombre de jeunes gens, dans les pays développés, renoncent à enfanter ? Ou bien s’agit-il de motifs plus personnels, liés notamment à la question du travail et des revenus, ou encore à celle du logement ? Et pour ceux qui prennent cette décision, comment l’expérience de l’enfantement se transforme-t-elle sous l’influence des nouveaux rôles parentaux et des innovations technologiques d’aide médicale à la procréation ?
Cet appel à contributions (voir le projet scientifique) porte sur un sujet comportant de multiples facettes, relevant de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales. Il sollicite donc les éclairages de toutes ces disciplines permettant d’appliquer ou de renouveler les outils de compréhension de cet objet. Il s’adresse aux enseignants-chercheurs, chercheurs et post-doctorants en début ou milieu de carrière, de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales au sens large. Sont éligibles les personnes de toute nationalité et tout statut, rattachées à des institutions de recherche françaises (même si elles exercent à l’étranger) ou européennes et titulaires d’une thèse de doctorat.
Les candidats sont invités à proposer des thèmes de recherche sans se limiter à ceux évoqués dans cet appel. Le thème proposé se prête à diverses approches et présente des enjeux pour les sciences politiques, l’économie, les sciences cognitives, la psychologie, le droit, l’anthropologie, la démographie, la sociologie, l’histoire et les études littéraires. Toutes ces disciplines sont invitées à éclairer ce thème selon leurs propres méthodes – théoriques ou empiriques – et leurs problématiques spécifiques.
Dans le cadre du programme, les contributions devront être déposées auprès de revues à comité de lecture. Parallèlement, une version destinée à un plus large public sera présentée en mars 2025 lors de la 12ème Journée des Sciences Sociales et fera également l’objet d’une publication en langue française dans l’ouvrage collectif de la Fondation. L’évènement sera précédé de trois journées de travail au cours desquelles les lauréats seront invités à discuter de leur projet d’article et à se former à la prise de parole.
Les candidats sélectionnés recevront, en fin de programme, un prix de 2500 euros.
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La liste des chercheurs sélectionnés sera communiquée dans les prochaines jours.