Chercheurs 2017

Mathilde Darley

Mathilde Darley est chargée de recherche CNRS au CESDIP (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales) et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin. Ses travaux, reposant sur des observations ethnographiques de longue durée, visent à inscrire les questions migratoires et prostitutionnelles dans une perspective plus large de sociologie de l’Etat et de ses agents. Les recherches qu’elle a conduites entre 2004 et 2014 en Autriche, République tchèque et Allemagne portaient sur différents lieux du contrôle de l’immigration (frontières, centres de rétention et centres aéroportuaires pour demandeurs d’asile) et sur les pratiques de sélection, mais aussi d’assistance, « faisant frontière » dans ces lieux. Elle s’est en particulier attachée à questionner les assignations genrées et racialisées sous-tendant l’action policière, mais aussi celle des acteurs de l’humanitaire en charge de l’accompagnement (notamment juridique) des migrants en situation d’enfermement. Elle a également travaillé sur la constitution de la traite des êtres humains comme enjeu de politique publique, ainsi que sur la prostitution aux frontières tchéco-allemande et tchéco-autrichienne.
Depuis 2014, elle coordonne le projet de recherche ANR-DFG ProsCrim (ANR-13-FRAL-0014-01) « La traite des êtres humains saisie par les institutions. Une comparaison France/Allemagne », poursuivant ainsi son analyse ethnographique des pratiques institutionnelles de sélection, de qualification et de catégorisation des populations étrangères.
Sélection de publications :

  • Dir., avec C. Lancelevée) « Faire tenir les murs. Pratiques professionnelles en milieu fermé », Sociétés contemporaines, 3, 103, 2016.
  • (Dir., avec G. Mainsant) « Police du genre », Genèses, 4, 97, 2014.
  • (Avec Jérémie Gauthier) « Une virilité interpellée ? En quête de genre au commissariat », Genèses, 4, 97, 2014, p. 67-86.
  • « Le bon, la brute et le migrant ? Le rôle négocié des acteurs religieux dans un dispositif policier d’enfermement des étrangers en Allemagne », Sociologie du travail, 56, 4, 2014, p. 472-492.
  • « Les coulisses de la nation : Assignations genrées et racialisées dans les pratiques d’assistance aux étrangers en situation irrégulière », Sociétés contemporaines, 94, 2014, p. 19-39.
  • (Dir., avec C. Lancelevée, B. Michalon) « Où sont les murs ? Penser l’enfermement en sciences sociales », Cultures et Conflits, 90, 2013.
  • « ‘Trouvez-vous une femme ici et tout s’arrangera…’ L’intervention religieuse auprès d’étrangers placés en rétention », Genre, sexualité et société, 8, 2012.
  • (Dir., avec N. Fischer) « Le contrôle de l’immigration, entre logique pénale et logique administrative », Champ Pénal / Penal Field, 1, 2010.
  • (Dir., avec J. Gauthier, E. Hartmann, G. Mainsant) « L’Etat au prisme du contrôle des déviances. Plaidoyer pour une approche ethnographique », Déviance et société, 2, 2010
  • « La construction du problème de l’immigration en République tchèque : l’action publique sous influence européenne ? », Politique européenne, 31, 2010, p. 65-90.
  • « Le pouvoir de la norme. La production du jugement et son contournement dans les lieux d’enfermement des étrangers », Déviance et Société, 2, 2010, p. 229-239.
  • « La prostitution en clubs dans les régions frontalières de la République tchèque », Revue française de sociologie, 48 (2), avril-juin 2007, p. 273-306.
  • « Le statut de la victime dans la lutte contre la traite des femmes », Critique internationale, 30, 2006, p. 103-122.

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