Chercheurs 2015

Elie Haddad

Haddad. Photo FSSÉlie Haddad est historien, chargé de recherche au CNRS, membre de l’équipe RHiSoP (Recherches en Histoire Sociale du Politique) du Centre de Recherches Historiques (UMR 8558, EHESS-CNRS).
Ses travaux portent sur l’histoire sociale de la noblesse française à l’époque moderne (16e-18e siècles). En prenant en compte les apports de l’anthropologie, de la sociologie et du droit sur l’étude des groupes sociaux, il étudie les rapports entre parenté, pouvoir seigneurial et puissance sociopolitique de la noblesse (notamment ses relations avec la monarchie).
Il mène actuellement une recherche visant à dégager les mécanismes de la transmission matérielle et symbolique par lesquels étaient assurés le maintien et la reproduction de la prééminence sociale nobiliaire. En faisant appel à l’anthropologie de la parenté, particulièrement à la notion de « maison » élaborée par Claude Lévi-Strauss et largement travaillée par d’autres ensuite, il cherche à comprendre comment se structuraient alliance et filiation dans les familles nobles, comment les logiques de la parenté jouaient dans ce groupe social fondé sur la transmission d’un nom et de biens matériels et immatériels. En regardant les évolutions dans ces mécanismes de la transmission et en les articulant aux transformations sociales de la domination nobiliaire, notamment en raison de la politique monarchique, il entend éclairer les changements dans la définition même de la noblesse sous l’Ancien Régime.
 
Sélection de publications :

  • Fondation et ruine d’une « maison ». Histoire sociale des comtes de Belin (1582-1706), Limoges, PULIM, 2009.
  • Épreuves de noblesse. Les expériences nobiliaires de la haute robe parisienne (XVIe-XVIIIe siècle), textes réunis par Robert Descimon et Élie Haddad, Paris, Les Belles Lettres, 2010.
  •  « The Question of the Imprescriptibility of Nobility in Early Modern France », dans Charles Lipp et Matthew Romaniello (eds), Contested Spaces of Nobility in Early Modern Europe, Farnham, Ashgate, 2011, p. 147-166.
  • « Faire du mariage un acte favorable. L’utilisation des coutumes dans la noblesse française d’Ancien Régime », Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, n° 58-2, avril-juin 2011, p. 72-95.
  • « Mariages, coutumes et échanges dans la noblesse française à l’époque moderne », dans Anna Bellavitis, Laura Casella et Dorit Raines (sous la dir.), Construire les liens de famille dans l’Europe moderne, Rennes, Presses Universitaires de Rouen et du Havre, 2013, p. 49-68.
  • « Qu’est-ce qu’une ‘maison’ ? De Lévi-Strauss aux recherches anthropologiques et historiques récentes », L’Homme, n° 212, octobre 2014, p. 109-138.

 

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